Le mercredi 12 juillet 2023, les pays de l’OTAN se réuniront pour un sommet à Vilnius en Lituanie.
La volonté initiale de s’attaquer directement aux Russes s’est estompée après la désastreuse contre-offensive ukrainienne début juin. Cependant, ce que l’OTAN va faire lors de ce sommet de Vilnius n’est toujours pas clair.
La Russie a effectivement pu avec sa posture défensive et avec ses fortifications nommées lignes Surovikin constituées de bétons, de tranchées, de champs de mines défendus par des unités blindées mobiles, infliger de lourdes pertes aux militaires ukrainiens ressuscités par l’OTAN, tout en constituant d’énormes réserves en effectif, matériel et munitions.
Pendant ce temps, jusqu’à la semaine dernière, le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy espérait avec enthousiasme une adhésion à l’OTAN et par la suite une intervention directe de l’OTAN si une catastrophe nucléaire pouvait se produire à la centrale nucléaire de Zaporozhye et semblait se soucier peu du fait qu’en cas d’un tel incident nucléaire, le conflit en cours pourrait se transformer en une troisième guerre mondiale apocalyptique.
La perspective d’un règlement du conflit cette année est peu probable car les États-Unis d’Amérique et leurs alliés européens sont toujours déterminés à soutenir l’Ukraine. La ligne de contact entre Vladimir Poutine et la plupart des dirigeants occidentaux, le chancelier allemand Olaf Scholz ou le président français Emmanuel Macron est complètement coupée. Depuis quelques mois, les tentatives des deux pour parler au président russe Vladimir Poutine sont restées vaines.
Si lors du prochain sommet de l’OTAN à Vilnius, l’Ukraine est admise dans l’OTAN, l’alliance doit entamer un conflit direct avec la Russie, lequel conflit risque de se transformer en une troisième guerre mondiale et pourrait se terminer par une auto-annihilation nucléaire.
Selon les experts, un quart de la population mondiale sera anéantie instantanément dans les explosions nucléaires. Deux quarts de la population mondiale mourront dans les jours et les semaines à venir des radiations nucléaires tandis que le quart restant mourra de faim ou de maladies.
Cependant, même si le conflit ne transforme pas en une guerre nucléaire et s’en tient aux combats conventionnels, la perspective d’une victoire de l’OTAN en Ukraine contre la Russie est faible compte tenu de la stratégie défensive efficace que la Russie a utilisée pour dégrader considérablement l’armée ukrainienne.
Toutes les prédictions et hypothèses occidentales selon lesquelles la Russie était économiquement, politiquement et militairement faible se sont jusqu’à présent avérées fausses.
Les sanctions occidentales contre la Russie ne l’ont pas empêché de la perspective d’une croissance du PIB de 2% cette année 2023. En avril, il a crû de 3,3%. Les sanctions ont stoppé les sorties de capitaux du pays qui sont désormais investis dans la création de nouvelles entreprises et usines industrielles qui combleront le vide laissé par les entreprises occidentales. Le chômage est à son plus bas niveau depuis des années. En mai, il atteignait 3,2 %. Le taux d’inflation est de 2,2. Ce qui est parmi les plus bas d’Europe et du monde.
Cependant, si l’Ukraine n’est pas admise dans l’OTAN, elle sera vaincue et la réputation et la crédibilité de l’OTAN seront en danger. Les États-Unis et leurs alliés verront diminuer leur influence sur la scène mondiale.
Il existe donc différentes options intermédiaires qui pourraient être envisagées pour l’Ukraine par l’OTAN.
“L’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord annoncera lors de son sommet à Vilnius que l’adhésion potentielle de Kiev au bloc dépendra de nouvelles réformes en Ukraine, a déclaré le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan.” (TASS)
Le président américain Joe Biden a évoqué un plan visant à fournir à l’Ukraine des garanties de sécurité de type israélien, au lieu de l’adhésion à l’OTAN, tandis que le secrétaire général par intérim de l’OTAN, Jens Stoltenberg, parle de l’annulation du plan d’action pour l’adhésion de l’Ukraine à l’alliance, ce qui raccourcira son processus d’adhésion. De toute évidence, l’OTAN ne semble pas se soucier beaucoup de ce que pense la Russie. L’OTAN est-elle prête pour une guerre à grande échelle avec la Russie ? Ou va-t-elle finalement mettre en place de nouvelles bases de paix et de dialogue susceptibles de déboucher sur une architecture de sécurité satisfaisante et acceptable pour tous ?
Alors que le sort de la région ukrainienne du Donbass est l’une des questions les plus controversées qui ont conduit à la guerre en cours en Ukraine, le déclencheur le plus décisif a été la volonté de l’OTAN de s’étendre vers l’est. Il s’agit d’une expansion que Vladimir Poutine a qualifiée de violation des promesses américaines de ne pas intégrer les pays d’Europe de l’Est dans l’OTAN lors des pourparlers précédant le retrait des troupes soviétiques d’Allemagne de l’Est.
« Je pense qu’il est évident que l’élargissement de l’OTAN n’a aucun rapport avec la modernisation de l’Alliance elle-même ou avec la garantie de la sécurité en Europe. Au contraire, cela représente une provocation sérieuse qui réduit le niveau de confiance mutuelle. Et nous sommes en droit de nous demander : contre qui cette expansion est-elle destinée? Et qu’est-il advenu des assurances données par nos partenaires occidentaux après la dissolution du Pacte de Varsovie? Où sont ces déclarations aujourd’hui? Personne ne se souvient même d’eux. Mais je me permettrai de rappeler à cet auditoire ce qui a été dit. Je voudrais citer le discours du secrétaire général de l’OTAN, M. Woerner, à Bruxelles le 17 mai 1990. Il avait déclaré à l’époque que : « le fait que nous soyons prêts à ne pas placer une armée de l’OTAN en dehors du territoire allemand donne à l’Union soviétique une ferme garantie de sécurité ». Où sont ces garanties?” – Le président Vladimir Poutine à la Conférence de Munich sur la politique de sécurité le 10 février 2007
Il est clair que la perspective de la paix est encore très lointaine.